lundi 8 octobre 2007

Histoire de la Hongrie - les origines : la dynastie arpadienne et les luttes successorales

Les Hongrois franchissent les Carpates
En 895, l'attaque des Petchenègues pousse les Magyars à franchir les Carpates. Les chefs Arpàd et Koursan mènent les sept tribus magyares et les tribus kabares d'origine turque.

Alors que le royaume hongrois est en pleine construction autour d'Arpàd, de nombreux raids sont lancés partout en Europe, souvent au service de seigneurs désireux de s'accaparer le pouvoir.
Instauration du système grand-ducal : une province est attribuée à un héritier. Centralisation progressive du pouvoir militaire autour de la famille arpadienne.

Sous Géza (972 – 997), des relations internationales tournées vers l'Empire romain germanique se mettent en place : choix politique de la conversion massive et forcée au christianisme romain. Auparavant, chamanisme et coutume de « l’arbre du monde » (totémisme).

Coexistence de "Hongrois blancs" et de "Hongrois noirs" (Sicules et peuples turcs tels que Kabares et Petchenègues). Ces derniers sont réfractaires au pouvoir de Géza sous influence romaine alors que leur région subit le rayonnement de Byzance et de l'Eglise orthodoxe.

Luttes successorales du XIVe au XVIe siècle en synergie avec l’histoire européenne occidentale.
La Hongrie connaît comme tous les pays d’Europe des luttes successorales qui effritent le pouvoir royal jusqu’à ce que des rois tchèques, la famille d’Anjou, les Jagellons ou encore les Habsbourg la gouvernent du XIVe au XVIe siècle.

Invasion mongole : le pays dévasté
L’invasion tatare/mongole de 1241-1242 dévaste le pays qui se reconstruit sous Béla IV (1235 – 1270).

La féodalité « à la hongroise »
Installation de la féodalité
Dès le XIVe siècle, mise en place d’une féodalité "à la hongroise" : tous les nobles, qu'ils soient riches ou pauvres, appartiennent à un seul et même ordre et représentent entre 4 et 5 % de la population. Les nobles pauvres dépendent des grands propriétaires (magnats) détenteurs de droits seigneuriaux. Constante lutte des petits nobles pour être les égaux des grands.

Le second féodalisme de la Renaissance
Si le roi tente de récupérer le pouvoir, notamment avec le brillant roi Màtyàs (1458 – 1490), l'aristocratie récupère bien vite tous ses privilèges. Domination des potentats, seigneurs laïques et ecclésiastiques. Les nobles utilisent des outils juridiques = procès de "dépossession" caractéristiques du "second féodalisme" hongrois. La population pauvre est livrée aux seigneurs petits et grands, laïcs et ecclésiastiques. Les paysans se retrouvent en "deuxième servage". Pression sur toute la population non noble : serfs, affranchis, paysans libres, citadins des bourgs et bourgades. La noblesse ordinaire revendique sa part du gâteau.

Miklos Molnàr dit :
"La Diète se réunit chaque année ou presque en états généraux où chaque noble possède le droit de participer et de voter en personne, flanqué de son épée ou sans arme, suivant le cas. La Diète vote des lois au bénéfice de toute cette classe politique avant la lettre, mais les décisions principales restent entre les mains des maiores, les aristocrates et le Conseil royal. Font exception les diétines des comitats, où la noblesse moyenne du comté représente un contrepoids au pouvoir royal et - dans une moindre mesure - à l'aristocratie locale économiquement dominante [Bakocz, Bàthory, Kiniszi, Szapolyai]."

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