lundi 8 octobre 2007

Histoire de la Hongrie - Lumières et despotisme : réformes des despotes éclairés

Règne de Marie-Thérèse
Durant le règne de Marie-Thérèse, les écoles primaires se multiplient, même si leur nombre correspond aux régions les plus arriérées en France ; de même, les niveaux secondaire et universitaire sont développés.

Elle accorde également une attention importante au secteur social en s’appuyant sur les fondations déjà existantes en Hongrie.

Les despotes éclairés ne se contentent pas de contrôler les fondations existantes et d’exercer leur autorité : ils en créent également de nouvelles de leur propre initiative privée. Ainsi, Marie-Thérèse crée plusieurs fondations favorisant l’éducation. Parmi elles, la Fondation d’Aide aux Orphelins établie en 1775 à Debrecen. Par ailleurs, lorsque l’ordre jésuite est dissous en 1773, elle ne transfère pas les biens à l’Etat, mais crée un Fonds d’Education fonctionnant en tant que fondation indépendante régie par des lois publiques. Joseph II agira de même en 1782, en créant le fonds catholique nommé Cassa Parochium suite à la dissolution de plusieurs ordres monastiques. L’université catholique bénéficiera également du même statut.

Règne de Joseph II
En effet, Joseph II va encore plus loin dans les réformes. En 1781, il promulgue l’édit de Tolérance, mettant fin à la censure et aux discriminations envers les communautés protestantes, les juives et orthodoxes.

Parallèlement, il lutte énergiquement contre le pouvoir religieux et nobiliaire en supprimant les congrégations, excepté les ordres enseignants et hospitaliers : 738 couvents sont ainsi transformés en écoles. Il instaure également le mariage civil et transforme les diocèses et les comitats en unités administratives. Les derniers bastions du pouvoir de la noblesse, les comitats, sont définitivement supprimés en 1785. En 1784, il déclare l’allemand langue officielle, seule capable selon lui de former les élites pour un Etat moderne. Le règne de l’administration se propage également par l’introduction du recensement et du cadastre en 1784.
Enfin, un impôt unitaire pour les nobles et les paysans est introduit en 1789, tentant d’améliorer la situation des paysans, sans cependant définitivement abolir le servage.

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